Les femmes libanaises jouent un rôle discret au sein de la politique du pays du Cèdre. Cependant, une nouvelle voix est donnée par le biais de ce site électronique aux femmes du Liban pour exprimer leurs pensées, leurs points de vue et  leurs opinions. Je pense que toutes les Libanaises luttent pour un objectif : obtenir le droit pour accorder la nationalité à leurs enfants.

 

Un sujet qui ne devrait même pas être discuté en 2011 mais qui fait exception à la règle au Liban. La législation est claire sur le sujet : «Une libanaise mariée à un étranger ne peut donner sa nationalité: ni à son mari, ni à ses enfants.

Quelle que soit la situation, les enfants ne peuvent pas acquérir la nationalité de leur mère libanaise s’ils n’ont pas atteint l’âge de raison avant le décès de leur père».  Le Parlement est actuellement divisé sur ce sujet, certains députés sont en faveur de ce sujet, d’autres veulent imposer des règles et des conditions alors que d’autres refusent même de le dresser sur l’agenda du jour du Parlement.

Même si le corps législatif accorde son aval sur le sujet, la justice libanaise fera de son mieux pour contrer cette décision comme a été le cas il y a un an. Vous vous rappelez tous lorsqu’un tribunal libanais a permis à une Libanaise qui a épousé un étranger de donner sa nationalité à ses enfants. Cependant, la joie des Libanaises a été coupée court par la décision du procureur général Said Mirza qui a fait appel à la décision.

Mais, les sociétés civiles ne se sont pas découragées et l’ancien ministre de l’Intérieur et des Municipalités Ziyad Baroud et le député Neemetallah Abi Nasr travaillent sans cesse pour accorder aux femmes libanaises un des droits les plus fondamentaux au monde.

Avec l’approche des élections législatives de 2013, j’appelle  les femmes à encourager les prochains candidats à dresser sur leurs listes d’objectifs un projet de loi relatif à ce sujet. Nous devons encourager le nombre restreint de femmes au sein du Parlement (malheureusement le quota féminin n’existe pas au Conseil des ministres) de travailler plus activement au sein des commissions parlementaires relatives aux droits de la femme en coopération avec la commission parlementaire de l’Administration et de Justice pour avancer sur le sujet.

Il est assez ridicule de voir le Parlement s’unir pour interdire aux Libanais de fumer dans les endroits publics et d’hésiter avant d’accorder à la femme sa nationalité. Bien évidemment, cette décision est liée indirectement ou directement à la naturalisation des Palestiniens au Liban mais je suis certaine qu’une clause peut être crée afin de permettre à la femme libanaise mariée à un homme étranger non palestinien d’accorder la nationalité à ses enfants.

Il est temps que les hommes de la politique réalisent que les femmes constituent un pilier essentiel pour ne pas dire Le pilier essentiel de la survie de notre société.

Hiba Hayek