Dans le cadre de son expédition en Méditerranée, la goélette Tara a fait escale du 5 au 12 août 2014 à Beyrouth, afin d’étudier et de sensibiliser sur la pollution plastique.

Tara au Liban. Photo Elie Wehbe

“Nous étudions la présence croissante de micro-plastiques en Méditerranée, et l’un de nos objectifs est de déterminer s’ils ont un impact sur l’écosystème aquatique,” explique Amanda Elineau chef scientifique de l’étape, dans un entretien avec BelleBeirut.

Selon elle, le travail de la goélette française ne consiste pas à déterminer quelles sont les régions les plus polluées de la Méditerranée, “car les micro-plastiques sont en déplacement constant selon les courants”.

Tara à Beyrouth
La goélette Tara en face des Marina Towers de Beyrouth. Photo Elie Wehbé

C’est la première fois que ce genre de mission scientifique est mené au Liban. En effet, le Liban en dispose pas des équipements nécessaires pour effectuer les études sur la présence de micro-plastique en Méditerranée.

Tara est un voilier de 36 mètres de long et 10 de large, ayant appartenu à l’explorateur français Jean-Louis Étienne, puis au navigateur néo-zélandais Peter Blake. Depuis 2003, il est utilisé dans le cadre d’expéditions scientifiques, avec pour objectif la protection de l’environnement maritime.

La goélette Tara à son arrivée à Zaytunay Bay – Beyrouth. Photo Elie Wehbé

“Nous disposons de plusieurs techniques afin de dépister la présence de micro-plastiques dans l’eau. La première consiste à utiliser un micro-filet spécialisé pour examiner la surface de l’eau et la deuxième pour étudier l’eau à une légère profondeur,” explique la chef scientifique de Tara.

Avant son arrivée à Beyrouth, la goélette a effectué des prélèvements dans plusieurs régions sur la côte libanaise. “Pour l’instant, nous n’avons pas détecter de grande quantités de micro-plastique”, précise Mme. Elineau.

tara
Tara est un voilier de 36 mètres de long et 10 de large. Photo Elie Wehbé

Parti de Lorient (France) en mai, Tara fait le tour de la Méditerranée jusqu’en novembre, afin de sensibiliser à la pollution, et de réaliser une étude scientifique sur l’accumulation des déchets plastiques dont la mer est victime.

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