La seule étude menée au Liban sur le niveau des connaissances des jeunes quant aux moyens de contraception a donné des résultats décevants.

Il faut bien choisir les moyens de contraception. – Photo via doctissimo.fr

La sensibilisation aux moyens de contraception est devenue, de nos jours, extrêmement importante surtout auprès des jeunes dans les pays sous-développés ou en voie de développement.

La modernisation de la société libanaise et son ouverture aux pays de l’occident a progressivement contribué à une augmentation de l’activité sexuelle des jeunes libanais.

Cette sexualisation a sans doute ses avantages et ses inconvénients dans une société qui est toujours conservatrice par rapport à l’Occident ; le manque de connaissance sur les moyens de contraception est certainement un des problèmes les plus alarmant dans cette affaire.

Lancée en 2007, la Journée Mondiale de la Contraception a lieu tous les ans, le 26 septembre. Partout dans le monde, des conférences et des émissions sont organisées afin de sensibiliser jeunes et adultes sur l’importance de la contraception.

Au Liban, silence radio. Les médias sont les seuls à aborder le sujet de façon vague, mais sans mettre la lumière sur les dangers que pose cette ignorance au sein de la société libanaise.

Dans un article paru le 24 septembre dernier dans le quotidien francophone libanais L’Orient Le Jour, le journaliste Béchara Maroun estime que mener des études auprès des élèves libanais serait “culturellement trop sensible”.
C’est pour cette raison qu’il est impossible de connaître la gravité du problème.

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Les seules études qui existent datent de 2009 et 2005 et montrent que même auprès des étudiants universitaires, le manque de connaissance sur la contraception est alarmant.

En effet, l’étude menée en 2005 par les professeurs Bernadette Barbour et Pascale Salameh sur des étudiants universitaires à travers le pays a révélé que deux tiers des hommes qui ont eu une relation sexuelle avec pénétration ont utilisé la contraception et seulement un quart des femmes ont eu recours à la contraception.
Une étude similaire menée en 2009 par les mêmes chercheurs a montré que 86,1% des garçons ont utilisé un préservatif lors de leurs rapports sexuels et 24,4% des filles ont déclaré avoir utilisé des contraceptifs. La moyenne générale des jeunes libanais est donc de 55%.

En France, où le taux de contraception est l’un des plus élevés au monde, plus de 95% des jeunes se protègent lors d’un rapport, alors qu’en Afrique seulement 25% des jeunes ont recours à la contraception, selon l’ONU.

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