Si les femmes étaient au pouvoir, il n’y aurait pas de guerre, juste quelques pays jaloux les uns des autres ne s’adressant pas la parole.La problématique du conflit du Moyen-Orient se repose sur des nations qui balancent les échelles de force dépendamment des intérêts internes ou nationaux.

Le jour où les pouvoirs principaux qui gouvernent notre petite planète bleue (dernièrement grise due à l’effet de serre engendré par nos cheminées industrielles qui fonctionnent hypothétiquement selon les standards de santé) décident que la paix leur serait un outil favorable d’échange de leurs matières premières et sources de richesse, les populations n’auront même plus leur mot à dire sur le sujet. Elles devront acclamer l’équilibre retrouvé et applaudir la sagesse de leurs aînés. Statistiquement parlant (les miennes), cet évènement utopique possède plus de possibilité à se produire que l’entente harmonieuse entre les femmes, rivales depuis la création de trous noirs et la découverte de la théorie du Big bang par Edwin Hubble (il me plait d’imaginer la charmante épouse de monsieur Hubble comme étant la muse, l’inspiration principale de cette théorie). Pourquoi les femmes prennent-elles un tel plaisir à se haïr mutuellement ? Quel mystère réside dans la psyché féminine qui pousse les unes contre les autres dans un duel à la mort, célébrant les échecs (en secret, bien entendu) et huant les réussites.

Rivalités entre sœurs, collègues, les ex de nos partenaires, arrivant à l’ultime source de Mal, la matriarche castratrice, la reine Œdipienne… la belle-mère.

Un brin de jalousie, une pincée d’un peu plus de jalousie enrobée d’une grande dose de jalousie particulièrement empoisonnée, tel est le mélange qui bouillonne à petit feu (explosif) dans les cœurs des belles.

L’envie destructrice peut être :
1. Matérielle, comme un joli sac, une blouse flatteuse ou un style de vie plus glamour.
2. Physique, un nez minuscule, une longue chevelure soyeuse ou des jambes interminables exemptes de cellulite.
3. Sentimentale (alias la bombe atomique) qui fait plus de dégât que toutes les armes de destruction massive les plus novatrices connues à l’Homme.

Je cite l’écrivain française Madame de Girardin : «Il n’y a qu’un moyen de faire un bel éloge d’une femme, c’est de dire beaucoup de mal de sa rivale».

Il n’existe pas de recette magique qui puisse défaire ce sortilège maudit et arracher le gène d’hystérie de notre ADN. Aucun alchimiste ne pourrait changer les langues de vipère en paroles mielleuses avec l’aise qu’il a de transformer n’importe quelle matière en or luisant. La rivalité est humaine, sans distinction de sexe, race ou de religion. L’histoire de Caïn qui commet un fratricide vis-à-vis d’Abel par pure jalousie dans la Genèse, illustre une humanité imparfaite, une vérité générale propre à tous. La psychanalyse a décortiqué ce sentiment qui nous tiraille pour le renvoyer à un temps précoce de notre enfance où la rivalité prend naissance à la phase œdipienne.

Pour conclure, vous n’êtes pas seules. L’unique conseil que je peux vous transmettre à travers ces lignes est le suivant : la situation peut se tourner contre vous à n’importe quel moment, alors soyez plus clémentes envers vos ennemies. Ou à vos armes ! Qui veut la paix, prépare la guerre.

R.A.